Mercredi 20 octobre : Repasses-moi le sel !
Nous plongeons à nouveau sur la Pointe au Sel (35,6 m / 26 min) puisqu'il paraît que c'est LA plongée de la Réunion. La première fois, nous l'avions surtout classé dans la catégorie : "Circulez, il n'y a rien à voir !". Pascal nous largue un peu loin et nous nous retrouvons au-dessus du platier. Nous suivons la palanquée de Sophie pour retrouver le tombant. C'est mer d'huile à la surface mais au fond, il y a un effroyable courant. Il faut palmer fort et même une fois arrivé sur le tombant. Le bloc se vide très rapidement. A 35 mètres, Anne-Marie s'arrête soudainement de palmer : début de narcose ! Christophe la remonte un peu et les effets néfastes se dissipent rapidement. Mais il est maintenant hors de question de descendre plus bas. Bref, nous n'avons encore rien vu sur cette plongée, nous aurions mieux fait de rester sur le platier où vivent de très gros poissons perroquets.
Le midi, nous mangeons au restaurant du lagon. Pascal nous offre l'apéro. En payant l'addition, nous nous apercevons qu'ils ont oublié des choses. Ils se sont trompés avec l'addition de la table à côté de la notre. On n'aurait rien dit, on en aurait eu pour 5 euros de moins... Mais, ça ne se fait pas !
L'après-midi, plongée à Maison Verte (24,5 m / 55 min), belle plongée pour cette dernière : calamars, barracudas (ou bécunes, ils étaient petits) et surtout une impressionnante serpentine. Nous n'en avions jamais vu sous l'eau. Nous nous sommes donc méfiés de cette sorte de serpent mais en sortant, Gersende nous dit qu'il n'y a aucun problème avec la serpentine. Ils jouent même parfois avec !
Le soir, nous mangeons les gâteaux que nous avions acheté la veille : gâteau au manioc parfumé à l'orange et un très bon morceau de gâteau aux patates douces.
Jeudi 21 octobre : Highway to Hell !
Lever 4h30 du matin, ce n'est pas des vacances... Nous quittons le gîte à 5h20 et à 7 heures, nous sommes au pied du coteau Kerveguen, au fond du cirque de Cilaos. Nous empruntons le GR2 pour monter au sommet du rempart. Le sentier de randonnée qui sera emprunté demain par les coureurs du Grand Raid, est abrupte, vertigineux même ! Certains passages sont équipés d'échelles pour permettre de monter. Nous croisons un Réunionnais qui flèche le parcours pour le Grand Raid : il nous affirme que les participants vont passer ici en courant, certains sauteront même du haut des échelles ! C'est incroyable car cette éprouvante montée est pratiquement à flanc de falaise. D'ailleurs, nous passons à proximité d'une stèle commémorative : un des coureurs du Grand Raid s'est tué ici lors d'une précédente édition !
La vue est magnifique, il fait beau, les nuages ne recouvrent pas le cirque qu'on découvre dans sa totalité (les nuages nous laisseront tranquille toute la journée, ne recouvrant que le Piton des Neiges et le Grand Bénare). Une fois arrivé au sommet du rempart, il y a encore 250 m de dénivelé sur 2 km à faire pour rejoindre le refuge de la caverne Dufour, étape obligée pour ceux qui montent au Piton des Neiges. A mi-chemin, nous trouvons un papier qui interdit le passage par le chemin que nous venons d'emprunter : pourtant, il n'y avait aucun problème, c'était avant sur le GR2 que c'était critique (et pas tant que ça, puisque la course va y passer).
Au gîte, nous sommes à 2.480 m d'altitude, soit presque 1.100 m plus haut que le parking du départ : notre plus grand exploit en randonnée ! Il ne reste plus qu'à redescendre par le GR1 qui est beaucoup moins abrupte que le GR2. Fatiguée, Anne-Marie se casse la figure. Heureusement, il n'y a pas de gros bobos. Arrivé au lieu-dit le Bloc, Anne-Marie attend que Christophe aille rechercher la voiture à 2 km de là. Christophe part au plus léger : pas de sac à dos, juste la veste à poche avec une bouteille d'eau dans le dos et un seul bâton de marche. Pour se motiver, il surveille sa vitesse au GPS : 6 km/h ! En 15 minutes, il est de retour à la voiture et retourne récupérer Anne-Marie au au lieu-dit le Bloc, ainsi que deux auto-stoppeurs suisses romans que nous déposons à Cilaos.
Pour reprendre des forces, nous buvons un Coca-Cola à Cilaos avec une part de gâteau à la patate. Sur la route des 400 virages, Christophe suit un Réunionnais qui a une conduite péi (donc sportive), ce qui rend Anne-Marie limite malade, mais au moins, nous ne perdons de temps avec cet ouvreur devant !