Mercredi 13 octobre : Passes-moi le sel !
A Piton St Leu, il fait tout gris au réveil. Mais en descendant à St Leu, c'est grand soleil... Mais aussi grosse houle ! C'est d'ailleurs difficile pour arriver à sortir du port avec le zodiac et franchir la passe. Deux plongeurs tech sont largués en premier (ils vont faire les paliers à l'oxygène). Puis, c'est au tour des 3 dernières palanquées d'être larguées sur la Pointe au Sel (45 m / 29 min). Nous suivons Pascal. Le tombant est impressionnant, une grande falaise toute noire, sans vie accrochée à part du corail noir, mais avec une visibilité d'enfer ! Pascal nous montre un thon au loin, trop loin. Anne-Marie a envie d'aller prendre en photo un poisson lion. Pour elle, il n'y a que 2 mètres à descendre, mais Christophe n'est pas du même avis car la clarté de l'eau est trompeuse. En plus, comme il y a un peu de courant, ce n'est pas le moment de d'aller voir si on narcose. Le temps de voir une langouste, un poisson trompette et un gros poisson rouge (un sargocentron), nous devons déjà remonter, abandonnant les autres qui iront jusqu'à 62 mètres, sans rien voir. Après un beau lâcher de parachute et un long palier, nous remontons sur le zodiac. La mer s'est un peu calmée.
Le midi, nous retournons chez Stéphanie : elle choisit pour nous un boucané bringelle et un cari d'espadon. Avec de l'ananas frais en dessert, c'était vraiment très bon.
L'après-midi, la houle a repris de plus belle. Gersende nous amène donc au Sec à Zitte (24 m / 43 min). Le problème, c'est qu'il y a déjà deux autres bateaux sur le site. Le temps de s'y accrocher, l'estomac de Christophe commence à lui jouer des tours (déjà qu'il a pris un coup de soleil car on avait laisser les chapeaux au gîte puisqu'il faisait tout gris ce matin). Heureusement, nous sommes les premiers à descendre, ce qui permet d'éviter le mal de mer, même si la houle continue de nous secouer par 20 mètres de fond. Nous tombons tout de suite sur un énorme baliste titan, secondé par un poisson ange empereur. Nous arrivons à nous approcher suffisamment près du baliste. Ses dents sont impressionnantes mais justement, ce poisson est connu pour ces coups de dents contre les plongeurs. Nous le laissons tranquille. Nous passons ensuite en revue la multitude d'anémones abritant des poissons clowns. C'est le principal intérêt du site. Après plusieurs tours de lessiveuse, nous sommes les premiers à remonter sur le zodiac. Dommage : le mal de mer s'occupe rapidement de Christophe qui sera mal jusqu'au retour au port.
Jeudi 14 octobre : Retour aux kiosques !
Ce matin, c'est marée basse dans le port, le zodiac est plus bas que d'habitude par rapport au ponton. Mais ce n'est pas ça qui a calmé la houle. Nous nous rendons donc au Jardin des Kiosques (19 m / 53 min). Nous nous contentons de tourner autour de deux grosses patates de corail mais nous découvrons plein de poissons dont une belle murène. Nous commençons à nous habituer à la houle mais c'est quand même chiant : impossible de se synchroniser à trois sous l'eau pour prendre des photos, Anne-Marie avec l'appareil, Christophe avec le phare et le poisson pour poser. De retour sur le zodiac, les quatre pompiers qui finissent leur séjour sur l'île sont déchainés (Pascal suit bien le mouvement) : tous le monde est catapulté à l'eau, même un monsieur qui avait mis un T-shirt tout sec.
A midi, nous mangeons au restaurant du Lagon : poisson, riz et choux fleur avec une crêpe banane chocolat chaud en dessert.
Nous passons acheter des cartes postales et nous retournons dans les locaux du club pour les écrire en attendant la plongée de l'après-midi. Il y a un peu plus de vent que le matin, si bien que nous retournons au Jardin des Kiosques (18 m / 44 min). Heureusement, cette plongée est très différente à chaque fois, surtout cette fois-ci. Nous partons en direction du nord. nous passons une première faille, une seconde, une troisième et à mi-bouteille, nous faisons demi-tour. On nous avait dit que c'était très simple pour revenir : le mouillage est à côté d'une grande étendue de sable, la seule dans les parages, immanquable ! Nous repassons donc une première faille, une seconde, une troisième, toujours pas de sable. Nous continuons : quatrième faille, cinquième, sixième... Là, nous sommes perdus, il nous faut remonter à la surface. Et oui, nous avons largement dépassé le mouillage, nous sommes 200 mètres au sud du zodiac.