Lundi 11 octobre : (suite & fin)

Nous mettons alors le cap vers Bras Panon et la coopérative de la vanille. En arrivant sur le parking, il n'y a pas de doute pour savoir où nous sommes : ça sent la vanille à plein nez en descendant la voiture ! Nous en profitons pour manger au restaurant de la coopérative : camarrons et canard à la vanille. Anne-Marie prend en dessert trois boules de glace à la vanille : vanille nature, vanille amande caramélisé et vanille chocolat avec des pépites de chocolat.

Nous faisons ensuite la visite de la coopérative, histoire de tout savoir sur la culture de la vanille. Avant, on la faisait pousser au milieu de la canne à sucre pour la protéger de la chaleur et du vent, mais il fallait la récolter tous les ans. Maintenant, on la fait pousser sur des poteaux, à l'abri sous des filets pour protéger la liane du soleil. Un plan ne vit que 10 ans et ce n'est qu'à partir de 3 ans qu'il est productif ! On est en période de floraison : la fleur ne s'ouvre qu'une journée. Si elle n'est pas fécondée dans la journée, elle se referme et la gousse est perdue. La cueillette se fait quand le bout de la gousse devient jaune. Elle est alors passée 3 minutes dans une eau à 65 °C pour stopper son développement. Puis, elle est passée dans une étuve toute une nuit et c'est alors qu'elle devient marron. Le séchage intervient ensuite, processus long et demandant beaucoup de main d'œuvre. Il faut régulièrement trier les gousses pour repérer celles qui pourraient moisir. Si la gousse reste collée au doigt, c'est qu'elle n'est pas encore sèche. Ce n'est qu'après toute cette longue maturation que la gousse prend enfin tout son goût.

Après la visite, nous rentrons à Piton St Leu en passant par le volcan : St Benoît, la Plaine des Palmistes et la Plaine des Cafres. Le soir, nous nous faisons un BBQ au gîte, c'est bien sympa d'en avoir un.

Mardi 12 octobre : Premières plongées

C'est enfin le jour de notre première plongée. Cela tardait à Anne-Marie. Nous quittons le gîte de Piton St Leu à 7h45 et à 8h05, nous garons la voiture devant le club. Nous payons notre forfait 10 plongées et nous louons des combinaisons 5 mm car l'eau à 25 °C est trop froide pour plonger en shorty, surtout pour rester presque une heure sous l'eau. Nous nous préparons ensuite doucement car l'encadrement n'est pas du genre stressé. On a le temps de faire connaissance et de discuter. L'ambiance est très bonne au club.

Comme nous avons un niveau 3 tout neuf en poche, nous partons pour plonger sur l'"Antonio Lorenzo", une épave coulée au large de St Leu (36,6 m / 28 min). Nous trouvons sur l'épave une murène, des zanclus, des poissons papillons, un gros diodon à l'arrière, deux poissons lions sur l'avant. Nous ratons la raie qui était proche des poissons lions. Après 15 minutes de plongée, nous commençons la remontée car il faudrait déjà faire 4 minutes de palier. Anne-Marie s'occupe de lancer le parachute de palier : elle aurait fait ça deux mois avant, pas sûr qu'elle aurait eu son niveau 3 (disons qu'elle a un peu suivi le parachute dans sa montée).

A midi, nous mangeons pour la première fois chez Stéphanie : civet zourite et rougail saucisses. Stéphanie a une dizaine de plats tout prêts. C'est 10 euros sur place l'assiette avec riz et graines, ou 5 euros la barquette à emporter. Pour le dessert, Stéphanie choisit pour nous : une coupe mangue-vanille et une coupe mangue-coco. Les glaces étaient très bonnes.

Après le repas, nous allons nous poser sous un palmier à la plage, en attendant l'heure de la seconde plongée : le Jardin des Kiosques (21,4 m / 56 min). Nous suivons Pascal qui nous amène sur une grosse patate de corail où il caresse des poissons clowns dans une anémone. Pascal passe aussi dans une grotte mais nous ne le suivons pas car la houle nous fait aller en avant, en arrière, en avant, en arrière... C'est très déconcertant et ce n'était pas la peine de s'y risquer avec le caisson photo. Ca ne nous empêche pas de tomber sur une (ou une) squille une sorte de crevette, beaucoup plus grosse et très colorée, avec des yeux verts fluo. Autre poisson marquant : un poisson scorpion que nous a montré Pascal. Sans lui, nous ne l'aurions pas vu. Pascal a aussi pris une ophiure dans sa main...

Le soir, en remontant au gîte, il pleut ! La météo n'est pas vraiment avec nous.