Jeudi 7 octobre : (suite & fin)
Nous continuons ensuite vers la plaine des Palmistes où nous nous arrêtons à une boulangerie pour acheter un sandwich à la sarcive : de la viande de porc cuite au miel, un peu genre laqué. C'est très bon !
Après Ste Anne, nous commençons à traverser les coulées de lave : 1966, 2002, 1997, 1977 (la coulée s'est arrêtée tout juste devant l'église à Piton Ste Rose) et enfin 2004. Nous ne pouvons pas aller plus loin car la coulée qui s'est terminée le 6 septembre, a coupé la route nationale. La DDE est à l'œuvre pour ré-ouvrir la route. Un sentier a été balisé par l'ONF pour permettre aux piétons de voir l'œuvre du volcan. C'est très impressionnant : les volutes de chaleur s'élèvent au-dessus de la coulée et l'air est déformé par la diffraction. C'est tiède au-dessus de la lave en cordée mais c'est beaucoup plus chaud au-dessus de lave en graton. Et là où le bulldozer a gratté 30 centimètres de lave, c'est carrément très, très chaud !
Un panneau de signalisation routière a été pris dans la lave, mais sans que cela ne brûle complétement la peinture du panneau, étrange. La coulée s'est séparée en deux, le sentier ne continue pas après l'îlot de verdure qui s'est formé dans la coulée. En revenant, nous restons bien dans les traces du sentier de l'ONF, ça semble fragile par endroit. Au loin, nous observons les cônes qui se sont formés en bord de mer, l'île s'est bien agrandie !
Sur la route du retour, nous nous arrêtons à l'Anse des Cascades, une anse en bord de mer, avec des cascades (si !). Mais il est un peu tard. Il nous faudra donc revenir. A 17h45, nous entrons dans le supermarché de Piton St Leu : il était temps, il ferme à 19h00. Nous achetons du poulet boucané : mauvaise idée car ce n'est pas spécialement la spécialité de la Réunion (c'est bien meilleur aux Antilles).
Du beau temps est annoncé pour le lendemain, nous programmons donc le réveil à 5h30 du matin pour partir à l'assaut du Piton de la Fournaise. Finies les grasses matinées !
Vendredi 8 octobre : Le tas de charbon !
Le réveil sonne donc à 5h30 et nous quittons le gîte à 6h15. A 7 heures, nous arrivons à Bourg Murat où nous devrions retrouver des amis faisant la traversée de l'île à pied mais ils n'ont pas laissé de message sur le téléphone portable. Nous continuons donc notre route après 3 quarts d'heure d'attente.
Après avoir traversé des paysages très minéraux (la Plaine des Sables) et vu enfin le Piton des Neiges depuis la route du volcan, nous arrivons au Pas de Bellecombe, parking et départ pour la randonnée vers le sommet du Piton de la Fournaise. A 9h15, nous passons la petite porte qui en barrait encore l'accès il y a peu : suite à l'éruption, l'accès à l'enclos était interdit. Nous descendons jusqu'au fond de l'enclos par le grand escalier (qu'il faudra remonter). Premier arrêt : le formica Léo, un tas de roches rouge. La traversée du champ de lave semble interminable : on a l'impression de marcher sur des bouses géantes d'éléphants. On arrive alors aux chiottes, pardon, la Chapelle de Rosemont ! Cette grotte formée par une bulle de gaz géante emprisonnée par la lave sert de toilette publique a beaucoup trop de randonneurs. D'ailleurs, si le sentier est repéré tous les deux mètres par une tâche de peinture blanche, on peut aussi suivre les morceaux de PQ tous les 3 mètres 50 ou encore les mégots de cigarette tous les 50 cm (parfois même 20 cm). Impossible de se perdre en cas de brouillard
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Nous décidons de suivre le sentier qui monte tout droit au cratère Bory, le plus haut des deux cratères sommitaux du Piton de la Fournaise. Vers midi, nous y arrivons. Le spectacle y est assez surnaturel : on dirait un tas de charbon.