Randonnées à la journée : (suite & fin)
Le Coteau Kerveguen : cette randonnée vertigineuse permet de surplomber le cirque de Cilaos en suivant la ligne de crête du coteau Kerveguen. En empruntant le GR2 depuis la Mare à Joseph (1,5 km après le lieu-dit le Bloc, sur la D241), la montée sur le rempart est vertigineuse. Des câbles métalliques aident à se maintenir au plus près de la falaise et des échelles servent à escalader des passages difficiles (et dire que les concurrents du Grand Raid utilisent ce sentier pour descendre à Cilaos, en courant et sautant sur les barreaux des échelles ; d'ailleurs, il y a eu un accident sur cette partie du Grand Raid, une stèle commémorative rappelle le souvenir de ce malheureux). Mais cette montée très raide offrent constamment une vue exceptionnelle sur Cilaos, le Bonnet de Prêtre et Grand Piton (ce qui est moins le cas par le GR1). Ensuite, le sentier continue en suivant la ligne de crête vers le gîte du Piton des Neiges pour redescendre par le GR1, ce qui permet d'avoir une bonne vue sur le rempart que l'on vient d'escalader. En arrivant au lieu-dit le Bloc, il faut encore rejoindre le point de départ sur un plat relativement constant (de toute façon, après 1.080 m de dénivelé, on n'est plus à 10 ou 20 mètres près).
Pas des Sables - Oratoire Sainte Thérése : peu avant d'arriver au cratère Commerson, nous avions garé la voiture près du Piton Textor (en fait, pour ceux qui voudraient nous imiter, il y a d'autres parkings plus loin, près de points d'intersection entre le GR2 et la route du volcan, ce n'est pas la peine de se fatiguer pour rien). Nous avons ainsi suivi le GR2 jusqu'à l'oratoire Ste Thérèse qui surplombe le rempart de la Rivière de l'Est. Nous avons ensuite continué vers le pas des Sable en laissant sur la droite, un sentier qui suit la ligne de crête en passant près d'antennes et d'instruments de mesure (que nous supposons être des instruments de surveillance du Piton de la Fournaise). Cela nous a permis d'avoir un point d'observation sur toute la Plaine des Sables, curiosité géologique qui est traversée par la route du volcan avant d'arriver au Pas de Bellecombe. C'est une petite randonnée de 3 heures (400 m de dénivelé) qui nous a permis de récupérer après les 10 heures de marches du coteau Kervéguen. Nous avons ensuite repris la voiture pour faire un saut au cratère Commerso, puis nous avons rejoint en voiture le Pas des Sables routier pour comprendre où allait le sentier que nous avions délaissé sur la droite à l'oratoire Ste Thérèse. Ce doit être aussi une randonnée intéressante...
Autres visites :
Coulée de lave de 2004 (et autres coulées) : après la visite éclair (intérêt limité) de l'église de Piton Ste Rose qui a manqué de se faire recouvrir par la coulée de 1977 (raté de peu ; il faut dire que nous pactisons avec le diable comme beaucoup trop de gens en ce monde ; voir plus bas ), nous avons croisé la coulée de 2002 (qui est aussi arrivée à la mer) puis la coulée de 2004 qui a enseveli la RN2 (la DDE venait juste de la ré-ouvrir en travaillant au milieu de la coulée encore très chaude). L'ONF a fléché un sentier pour parcourir la coulée mais aussi pour rejoindre une plate-forme à partir de laquelle on aperçoit les deux cratères qui se sont formés en bordure de mer pendant l'éruption d'août 2004 (phénomène qui n'avait pas été observé à la Réunion). Ces cratères devraient certainement bientôt disparaître, rongés par les vagues de l'océan. C'était surnaturel de marcher sur cette coulée, à peine plus vieille d'un mois. La chaleur qui se dégageait encore par endroit sur les parties de lave en graton ou des sortes de cheminée, était étouffante, voire même insupportable aux endroits où la DDE avait coupé la lave dans son épaisseur (une trentaine de degrés en surface mais certainement plus de 100 °C, seulement 20 cm sous la surface). Les formes modelées par la lave en cordée sont incroyables. En continuant sur la RN2 en direction de St François, nous avons traversé les autres coulées (1943, 1986, etc...) et nous nous sommes arrêtés au Puits Arabe. Ce puis naturel offre assez peu d'intérêt (sauf malheureusement, celui d'avoir croisé une simple d'esprit se réclamant de la religion catholique et qui clamait haut et fort qu'il y avait trop de gens à travers le monde ayant pactisé avec le diable, avec un regard froid, livide
) mais un sentier permet de suivre en fond de mer, une falaise noire, formée par une coulée de lave, contrastant fortement avec le blanc de l'écume des vagues venant s'y briser. Nous ne l'avons pas suivi.
Un des cratères de l'éruption de 2004