Mardi 27 Janvier : Route vers "San Pedro de Atacama" !

Nous sommes réveillés très tôt par des routards partant pour le parc national (seulement deux ou trois heures après la fin du concert). Après l'achat de petits pains ronds à la pâte peu levée, nous reprenons la route n° 5 en direction du nord. Aujourd’hui, nous devons faire 800 km pour rejoindre "San Pedro de Atacama". Nous nous arrêtons dans le désert d'Atacama pour un petit-déjeuner à base de pêches et nectarines. Des travaux, nous font rouler sur une piste de déviation parallèle à la route principale en réfection.

A 20 km d'Antofagasta, des panneaux publicitaires (dont l'un avec une vache pour une marque de produits laitiers) sont alignés sur plusieurs kilomètres, le long de la route très rectiligne. Nous retrouverons ensuite ces panneaux publicitaires (avec la vache) à l'entrée de chaque grande ville du Chili. Cette fois, il nous faut débourser 250 pesos (par personne) pour faire pipi à la station-service.

Après Antofagasta, nous prenons la direction de Calama où d'énormes lotissements sont en construction. Nous ne comprenons pas une telle augmentation de population au milieu du désert mais à notre retour, nous apprendrons par l'émission "Faut pas rêver !" que ces lotissements serviront à reloger les travailleurs de la plus grande mine de cuivre du Chili à 50 km de Calama, Chuquicatama.

A "San Pedro de Atacama", nous n'avons que les coordonnées GPS pour retrouver la maison d'Ale et Alain. Nous arrivons du mauvais côté (le GPS donne la direction et la distance jusqu'à la destination mais pas la route à prendre). Nous voyons bien leur maison, mais nous n’avons pas de pistes pour y arriver. Nous arrivons tout de même à trouver l’entrée de leur terrain. Nous avons de la chance car ils allaient partir installer leur télescope dans la vallée de la Lune (nous ne les avions pas prévenu de la date exacte de notre arrivée). Finalement, ils se contentent d'installer leur télescope juste devant l'agence qu'ils louent dans le village.

Le vent est de la partie et soulève beaucoup de poussières dans les rues en terre de "San Pedro de Atacama". Fatigués par la route (et la nuit passée à Calama), nous nous écroulons sur un banc en adobe dans leur agence. Nous nous décidons finalement d'aller manger à la Casona : une parillada (plat plutôt argentin composé de différents morceaux de viande avec des pommes de terres, cuits sur un brasero posé sur la table ; cela a l'avantage de choisir soi-même la cuisson : le steak saignant n'étant pas de mise au Chili). Cette parillada est très bien garnie pour 15.000 pesos à deux.

Après le repas, nous récupérons Alexandra (Ale) ainsi que Pia, la nièce d'Ale, pour retrouver Alain dans son habituelle désorganisation (il a toujours la tête dans les étoiles, normal pour un astronome ; sauf qu'un bordel comme ça, il faut faire très fort, quand même). Nous l'aidons à installer tous ses télescopes (c'est lourd et encombrant ces engins) lorsque ses touristes arrivent pour le tour auquel nous assistons gratos (encore heureux ). Le laser est très pratique pour désigner les objets célestes mais Alain manque un peu de supports pédagogiques (les figures avec les doigts de la main, ce n'est pas génial mais depuis, il a acheté un vidéo-projecteur). Le ciel est magnifique. Vénus monte paresseusement derrière le Licancabur. La séance se finit par un chocolat chaud avec un zeste d'orange. Merci Alexandra ! Nous nous couchons à minuit et demi : bye-bye les vacances reposantes !