Laguna Verde & le Licancabur (5.916 m)
Vendredi 16 mars :
Lever à 7 heures du matin pour essayer de prendre un petit déjeuner (mission impossible) avant le départ du tour à 8 heures du matin. Quand nous montons dans le bus : il y a des Hollandais, des Suisses dont un photographe qui fait le tour de l'Amérique du sud et espère vendre ses photos à un magazine comme Géo. Première halte au pied du Licancabur : 4.600 m (le Licancabur grimpe pratiquement jusqu'à 6.000 m). A priori, ça semble aller, nous n'avons pas le mal de l'altitude. Mais le moindre effort nous essouffle comme si nous avions couru un 100 m !
Nous stoppons à la "Laguna Blanca" pour passer le poste frontière Bolivien. Nous avons maintenant un tampon Bolivien sur notre passeport mais il nous semble que c'est le "patron" de Colque qui nous l'a mis et non pas un agent de l'état Bolivien et que c'est donc "Colque" qui met dans sa poche la taxe d'entrée en Bolivie. Ce n'est qu'une impression car comme nous sommes au milieu de nul part, c'est peut-être normal. Nous changeons de véhicule : nous embarquons dans un 4x4 Land Cruiser assez âgé (mais nous n'avons eu aucun problème mécanique) et nous faisons connaissance avec notre chauffeur/guide Bolivien qui fait bien attention à parler lentement en Espagnol pour que l'on comprenne.
Arrêt à "Laguna Verde" : en fait, les deux lagunes (avec la "Laguna Blanca") sont jointes et ça fait bizarre de voir des eaux de couleurs différentes à quelques centaines de mètres (voir notre photo panoramique). Le paysage est somptueux avec ces deux lagunes au pied du Licancabur au sommet enneigé. Puis nous passons par la vallée de Salvador Dali (nom pour les touristes) où sont plantés des énormes rochers (de plus de 50 m de haut) : ce sont des bombes volcaniques, qui ont donc été projetées par un volcan de la chaîne (de volcans) environnante !
En continuant la route vers le nord, nous pique-niquons le midi près d' "Agua Caliente", des sources d'eaux chaudes à 35 °C, le temps de faire aussi une petite trempette (seulement les pieds car la température ambiante n'est pas à 35 °C). C'est à ce moment que l'hiver Bolivien décide de se rappeler à notre bon souvenir, avec une bonne averse qui se transforme en grêle et neige. Juste au moment d'une éclaircie, nous nous arrêtons à "Sol de Mañana" : 4.800 m (altitude du Mont Blanc) pour voir des fumeroles, de marres de boues bouillonnantes, des geysers avec une odeur de soufre prenante. Avec l'altitude, il faut marcher doucement et ne surtout pas faire le moindre effort !
Nous prenons ensuite la route de la "Laguna Colorada". Sur cette route, nous croisons des Lamas, avec les morceaux de laine de couleurs aux oreilles (utilisés pour marquer le bétail aux "couleurs" de l'éleveur). A la "Laguna Colorada", des milliers de flamants roses (de type Andin, Chilien ou de Saint James) pataugent dans une eau presque aussi roses qu'eux ! Anne-Marie commence à ressentir le mal de l'altitude, surtout lorsque nous passons près du cadavre d'un flamant en décomposition. Nous faisons presque tout le tour de cette lagune.
Nous ressortons ensuite du parc national pour traverser un désert de pierre où nous croisons des "viscachas" (croisement entre un lapin et un écureuil ) avant d'atteindre, à la tombée du jour, un site archéologique avec des peintures/gravures précolombiennes sur la roche. Puis, nous rejoignons le village où nous passons la nuit à 4.137 m ! Une dame, avec la tenue vestimentaire typique de la Bolivie (chapeau melon, châle avec le gamin accroché dans le dos) nous prépare une tisane (de coca ?!) pour faire passer le mal de l'altitude (ce qui se révèle complètement inefficace pour Anne-Marie). Une jeune fille nous fait signer un cahier où elle recueille un mot de visiteurs du monde entier.