En voiture Simone !

Article n° 94, publié le 26-Septembre-2015, par Christophe.
Catégorie(s) : réflexions diverses.

BD voiture de sport 1

BD voiture de sport 2

BD voiture de sport 3

Voyage signifie souvent dans le subconscient collectif, vol en première classe à destination de Nassau, hôtel multi-étoilé, grande piscine à débordement, repas gastronomique dans un restaurant prestigieux et, bien évidemment, voiture de luxe... Et oui, le trajet entre l'aéroport et l'hôtel ne peut se faire qu'en Aston Martin DBS (les nombreux bagages pour les smokings seront livrés directement à l'hôtel par la compagnie aérienne, car de toute façon, ils ne rentrent pas dans le coffre de l'Aston Martin, vu que ce stupide de loueur de voiture était incapable de mettre à disposition une Rolls). Puis, avant le repas du soir, il ne faut pas oublier de passer au bar de l'hôtel pour déguster un Martini Gin à la cuillère, pas au shaker... Bref, dans l'imaginaire collectif, les voyageurs ressemblent tous à Bond, James Bond ! Alors, quelle voiture faut-il avoir pour voyager ?

Premier modèle : l'Aston Martin «Vanquish Volante» (tant qu'à faire, prenons le modèle décapotable qui est considéré comme la décapotable sportive la plus chère au mode) ! Disons que si nous avions mis tout l'argent de côté de nos voyages depuis 20 ans et que nous continuions ainsi, sans voyager, pendant les 20 ou 30 prochaines années, nous pourrions peut-être nous payer cette voiture à 70 ou 80 ans (sans savoir si le déambulateur entre dans le coffre). Et comme nous aurions placé tout cet argent pendant 50 ans, avec les intérêts, nous pourrions nous payer l'assurance et les pleins d'essence de l'Aston Martin pendant 4 ou 5 ans, mais il ne faudra tout même pas partir trop loin... De toute façon dans 20 ou 30 ans, je ne sais pas si ce modèle d'Aston Martin existera encore et il est hors de question de se priver de voyage en attendant !

Prenons donc un modèle un peu moins cher et donc, un peu plus vulgaire : la magnifique Ferrari «California T» qui a l'avantage d'être un coupé-cabriolet ! C'est vrai qu'elle est jolie cette Ferrari, puis elle ne représente que 40 ans de voyages, nous pourrions nous l'offrir avant nos 70 ans... Ca fait encore trop long à attendre, donc passons à un autre modèle que j'aime bien : la sublime Jaguar «F-Type» qui est carrément deux fois moins cher que l'Aston Martin. Si nous avions mis de côté l'argent de nos voyages, peut-être que nous pourrions nous la payer l'année prochaine ! Mais nous aurions juste l'argent pour payer l'assurance et la laisser au garage. Peut-être pourrions-nous faire un petit tour avec, une fois par an, histoire de vider un plein d'essence... Et oui, ça consomme un peu ces petites bêtes !

Alors, il faudrait un modèle hybride (histoire de ne pas se contenter de faire le tour de la rocade toulousaine avec une voiture 100 % électrique). Justement, chez Lamborghini, ils viennent de sortir une hybride (pour faire des économies d'essence ?) : la Lamborghini «Asterion LPI 910-4» qui a un sacré look (un peu différent du look «Transformer» des précédentes Lamborghini qui ne me plaisait pas trop). Le problème est que c'est un concept car qui sera peut-être fabriqué à quelques dizaine d'exemplaires et commercialisé à un prix faramineux (c'est-à-dire beaucoup, beaucoup plus que l'Aston Martin)...

J'aime bien les voitures, en particulier les coupés sportifs (ou les décapotables) de marques prestigieuses comme Ferrari ou Aston Martin, mais jamais je n'en n'aurais ! Je me contente de les regarder en exposition dans les salons. Anne-Marie m'a offert un jour quelques minutes de conduite d'une Ferrari, mais bien parce qu'on pouvait profiter d'une offre promotionnelle (car le prix normal était bien trop cher pour seulement une petite dizaine de minutes de plaisir) mais c'était très bien quand même ;-). Pourtant, dans notre monde super-matérialiste, je suis certain que beaucoup préféreraient la voiture de sport aux voyages. Beaucoup d'autres ne concevraient de voyager, par exemple, à travers l'Ouest Américain, qu'au volant d'un gros Humer. Alors que voyager au volant d'une citadine (même s'il faut avouer que traverser la Namibie au volant d'une VW Polo n'est quand même pas très raisonnable), ne coûte rien par rapport au prix des coupés sportifs cités précédemment !

PS : Le prix inabordable de ces voitures n'est pas une raison pour se tourner vers des modèles «low cost» fabriqués en Chine (autre pays «low cost»). C'est moins cher, peut-être (ce qui reste à prouver à l'usure) mais ça ne rapporte pas un kopeck au moindre salarié français. D'accord, l'importateur gagne un peu d'argent, certes, mais une voiture «low cost» d'importation fait quand même travailler beaucoup moins de Français qu'une voiture fabriquée en France, ou dans un autre pays européen «high cost». Par exemple, ma voiture «française» (qui n'est qu'une citadine) a certes été assemblée en Espagne mais les bureaux d'étude étaient quand même en France (pour la plupart) et les ouvriers espagnols sont peut-être venus en France pour passer des vacances, alors que l'ouvrier chinois, payé au lance-pierre, ne mettra jamais le pied en France et ne fera donc jamais travailler le moindre salarié français. Le patron des petits ouvriers chinois ? Il achètera peut-être une Ferrari à son fils, il viendra peut-être passer 4 ou 5 jours à Paris, mais ça ne fera pas travailler autant de Français qu'une voiture «française»... Il y a en marre du «low cost» à tous prix, à vouloir toujours payer le moins cher possible, on se coupe l'herbe sous le pied ! Il faut payer les choses à leur juste valeur, et cela pour n'importe quel domaine...

-- Accueil du blog --
-- Article précédent du blog --
-- Article suivant du blog --
-- Carnet de voyage --
© 2024 AMVDD.FR