«Zéro émission» : zéro pointé !

Article n° 39, publié le 20-Avril-2013, par Christophe.
Catégorie(s) : environnement.

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Je suis certain qu'avec tous nos voyages en avion, nous en énervons plus d'un, surtout ceux dans la mouvance écologiste, soit ! Nous n'avons pas besoin de nous justifier, c'est notre choix et étant donné que nous ne sommes pas adeptes de la méditation transcendantale dans notre jardin, personne ne nous fera revenir là-dessus. Mais, comme j'aime bien avoir toujours le dernier mot, je vais prouver que tout n'est pas aussi simple qu'on voudrait nous le faire croire. L'utilisation du pétrole n'est certes pas ce que l'on fait de mieux pour l'environnement côté rejet de CO2 mais ce n'est pas encore parfaitement le cas pour les énergies dites vertes (tout est question de relativité) !

Déjà, prenons le cas d'un lecteur lambda qui est en train de lire cet article, il a donc un ordinateur en marche (ou une tablette, ou un smartphone qu'il a bien dû recharger). Ce lecteur utilise ensuite une box pour se relier à internet par l'ADSL ou le câble, box reliée à un central téléphonique. Il utilise aussi le serveur informatique de son fournisseur d'accès à internet, puis le serveur informatique qui héberge notre site, via un ou deux autres serveurs informatiques qui relaient la transmission des paquets «IP» sur le réseau internet ! C'est donc quelques milliers de watts qui sont utilisés rien que pour lire ce paragraphe. Si tous les équipements utilisés pour la consultation de cet article sont situés en France, 74 % de cette énergie électrique dévorée par cette lecture, sera d'origine nucléaire. Donc, en lisant cet article, ou tout autre article de voyageurs ayant parcouru le monde en vélo, le lecteur lambda est en train de polluer la planète pour quelques milliers d'année avec des déchets radioactifs !

Deuxièmement, si vous continuez à lire cet article car votre ordinateur est alimenté par une énergie que vous croyez «propre», sachez qu'une grande partie des tous petits 2,7 % d'énergie dite verte (hors hydroélectrique) produite en France, est en fait, indirectement, de l'énergie fossile ! Il y a même fort à parier qu'il s'agit de charbon dont la consommation rejette énormément de CO2. Et oui, ça fait mal ! Prenons le cas des panneaux solaires photovoltaïques. Pour fabriquer ces panneaux, il faut faire fondre du silicium (du «sable» auquel on ajoute des impuretés comme de l'arsenic, composé pas vraiment inoffensif pour la santé :-$) à haute température. Il faut donc énormément d'énergie pour cela. Si ces panneaux solaires ont été fabriqués en Chine (ce qui est le plus probable), cette énergie est probablement issue du charbon (via des centrales thermiques) car la Chine a beaucoup de réserves en charbon qu'elle exploite à moindre coût (si elle n'en importe pas d'Australie), même si elle possède le plus grand barrage hydroélectrique du monde (qui vient tout juste d'être mis en eau). Ensuite, il faut savoir que les anciens panneaux solaires photovoltaïques nécessitaient plus d'énergie pour leur fabrication qu'ils n'allaient en produire. Le bilan énergétique des ces panneaux était donc négatif !

Pour les panneaux photovoltaïques récents, le bilan énergétique semblerait être heureusement positif (d'après un rapport de Siemens qui vient de se désengager du secteur) mais il faut, selon l'ensoleillement de l'endroit où ont été posés les panneaux photovoltaïques, attendre entre 2 et 5 ans pour que la balance énergétique de ces panneaux solaires devienne positive. Comme la grande majorité des panneaux photovoltaïques a été installée ces 5 dernières années (en France ou même en Allemagne, région où l'ensoleillement n'est pas des plus optimums), cela veut tout simplement dire qu'il ne faut donc pas voir, pour le moment, les panneaux solaires photovoltaïques chinois comme une source d'énergie propre mais bien comme une manière de consommer du charbon sans que les émissions de CO2 se situent dans notre pays ! Après, il faut espérer que la durée de vie de ces panneaux photovoltaïques, exposés aux intempéries, soit supérieure à 5 ans. Certains fabricants parlent d'une durée de vie de 20 à 30 ans mais jusqu'à preuve du contraire, je ne connais aucun équipement électronique capable de fonctionner aussi longtemps (surtout s'il a été fabriqué en Chine).

Au passage, s'amuser à installer des panneaux photovoltaïques sur un bateau pour faire le tour du monde, est quand même assez stupide car rien ne prouve que le projet, dans sa globalité, aura rejeté moins de CO2 dans l'atmosphère qu'un bateau à moteur thermique ! Puis surtout, depuis des siècles, l'Homme sait faire le tour du monde, sans (presque) rejeter de CO2 : avec des voiles ! Mais pourquoi faire simple, si on peut faire compliquer (et au passage rejeter plein de CO2 lors de la fabrication des panneaux photovoltaïques) ? Quant à l'avion solaire, le «Solar Impulse», vu la taille de l'engin et la surface des panneaux photovoltaïques, la quantité de CO2 rejeté dans l'atmosphère lors de sa construction, a dû être conséquente, pour un avion juste capable de faire voler un seul pilote à 70 - 80 km/h (grosso modo, on doit aller plus vite par la route). Ce n'est pas demain la veille que l'énergie solaire pourra être utilisée dans le transport aérien mais quand Clément Ader a fait «voler» son premier avion, qui aurait cru que moins d'un siècle plus tard, on ferait voler des passagers à deux fois la vitesse du son (le Concorde).

Petit aparté concernant les chauffes-eaux solaires : ces chauffe-eaux sont assez simples à fabriquer, grosso modo, un tuyau noir passant sous une vitre, leur fabrication n'est donc pas énergivore. Leur utilisation réclame aussi un peu d'électricité pour faire tourner une pompe à eau servant à faire circuler l'eau. Il faut donc espérer (je n'ai pas trouvé d'information jugée assez fiable sur le sujet, mais je n'ai pas beaucoup cherché non plus) que le bilan énergétique de ces panneaux est très bon. Mais il faut savoir que ces équipements n'ont pas une empreinte écologique nulle : pour éviter que la température de l'eau dépasse les 100 °C (ce qui arrive vite lorsqu'il y a un tant soit peu de soleil) et que la vapeur d'eau fasse monter la pression à l'intérieur du système au risque de le détruire, ces chauffe-eaux solaires sont généralement équipés d'une vanne de surpression qui permet d'évacuer de l'eau bouillante, immédiatement remplacée par de l'eau froide. Ces panneaux «gaspillent» donc de l'eau, souvent «potable, qui manque cruellement dans certaines parties du monde. Certes, ce gaspi est minime (une petite goutte toutes les 10 secondes, à midi, pour un panneau solaire que j'ai vu «fonctionner» en Guadeloupe) mais n'oublions pas que pour purifier l'eau potable de ces petites gouttes, il a fallu de l'énergie (et qu'il en faut aussi pour le traitement des eaux usées).

Pour les éoliennes, le bilan énergétique est heureusement meilleur que celui des panneaux photovoltaïques mais vu la taille de ces engins, il a fallu aussi une énorme quantité d'énergie fossile pour les fabriquer et les installer. Donc, indirectement, ce sont aussi pour le moment des énergies fossiles que nous utilisons lorsque nous consommons de l'électricité d'origine éolienne, le temps que le retour sur l'investissement énergétique de ces éoliennes se fasse. Par contre, ça ne veut surtout pas dire qu'il ne faut pas implanter de nouvelles éoliennes, fussent-elles en mer où leur installation consommera encore plus d'énergie fossile (pour les bateaux utilisés pour leur implantation, par exemple). Dans quelques années, ces éoliennes fourniront quand même de l'énergie «propre» (ou disons plutôt, très peu polluante, car il faut penser à leur maintenance) mais il faut bien se rendre compte qu'à court terme, l'implantation de ces nouvelles éoliennes fait augmenter les émissions de CO2 sur la planète. C'est pourtant un investissement énergétique (et pas que financier) nécessaire pour le futur !

Quant aux barrages hydroélectriques (12,3 % de la production française d'électricité), la France est heureusement bien équipée depuis des années, c'est certainement la seule énergie «propre» que nous utilisons actuellement. En fait, on pourrait même dire que l'électricité produite par les barrages hydroélectriques est une énergie d'origine solaire : le soleil fait s'évaporer l'eau des océans, la vapeur d'eau forme des nuages qui viennent se déverser sur les montagnes et cette eau est captée par les barrages. Toute l'énergie qu'il a fallu pour faire remonter l'eau dans les lacs des barrages hydroélectriques, provient du soleil ! Sauf que le parc français est vieillissant et que certains barrages seraient à reconstruire (ce qui soulève d'ailleurs le tollé de certains écologistes qui ne souhaitent pas leur reconstruction pour laisser le passage aux saumons). La reconstruction de ces barrages nécessitera des tonnes de sable, de ciment ou de gravier, donc des centaines de rotations de camion pour acheminer ces matériaux et donc des milliers de litres de gasoil consommés par la reconstruction des barrages. Il faudra à nouveau attendre quelques années que le bilan énergétique de ces nouveaux barrages devienne positif ! Heureusement pour nous, le béton est capable de durer plus d'une cinquantaine d'année, contrairement aux équipements électroniques des panneaux photovoltaïques.

Imaginons maintenant que vous ne lisiez pas cet article, que nous n'ayons pas publié ce site internet et que nous ayons seulement voyagé en vélo ! Et bien, nous aurions quand même dégagé du CO2 en surplus, donc pollué encore plus la planète. Mettons de côté la fabrication du vélo en Chine, pour nous limiter à nous, potentiels voyageurs-pédaleurs ! Comme tout individu en respirant rejette du CO2 dans l'atmosphère, en pédalant, donc en faisant un effort musculaire supplémentaire, nous aurions dégagé plus de CO2. Ca ne semble pas très important mais pourtant pour pédaler, nous aurions aussi dû manger un peu plus, des aliments qu'il aurait fallu cultiver, élever, transporter, laver, cuire, etc... Indirectement, nous aurions utilisé plus d'énergies fossiles et donc rejeté quelques grammes supplémentaires de CO2 qui ne se seraient jamais retrouvées dans l'atmosphère si nous étions restés assis dans notre jardin à ne rien faire ! Toute activité humaine a forcément un impact sur l'environnement, même la plus anodine si on en mesure toutes les conséquences. Je ne sais absolument pas dans quelle proportion cela se chiffre mais je ne crois pas que ce soit si négligeable ! Et encore, j'ai oublié les flatulences des bovins ou ovins qu'il aurait fallu élever en plus pour nous permettre de pédaler (désolé, nous ne sommes pas non plus végétariens).

Bien évidemment, un kilomètre parcouru en vélo dégage beaucoup moins de CO2 que le même kilomètre parcouru dans un véhicule à combustion interne (il faut dans ce cas, compléter la note avec tout l'effort nécessaire pour extraire le pétrole, l'acheminer jusqu'en Europe, le distiller et le distribuer jusqu'aux stations-service, etc...) mais c'est très important de se rendre compte qu'il faut considérer le problème dans sa globalité. J'ai d'ailleurs une question à poser : quand un Nicolas Hulot, par exemple, passe à la télé pour expliquer aux gens qu'il faut manger moins de viande pour diminuer les rejets de CO2, est-ce que cela est vraiment viable d'un point de vue écologique ? Combien de personnes ont allumé exprès leurs postes de télévision pour le regarder : 10.000, 100.000 ou 1.000.000 de personnes ? Et donc, quelle surconsommation d'énergie a été engendrée par son intervention télévisuelle ? Et de l'autre côté, combien de personnes vont-elles changer de régime alimentaire après son intervention pour réduire leur consommation énergétique et dans quelle quantité ? Je n'ai absolument pas la réponse à cette question et je pense que personne ne l'a. Bien évidemment, cela ne veut pas dire que Nicolas Hulot à tord ou raison, cela veut surtout expliquer que rien n'est simple en matière d'écologie et qu'il faut bien considérer le problème dans sa globalité !

Pour nous éviter de pédaler et donc de manger un peu plus, nous aurions pu utiliser une voiture électrique ? Sincèrement, je ne crois pas que ce soit une aussi bonne solution que ça, du moins dans l'état actuel des choses. Dans «voiture électrique», il y a bien «électrique» si je ne me trompe pas ? Et comme il n'existe pas à l'état naturelle de source d'électricité, ce n'est pas parce la voiture électrique n'a pas de pot d'échappement qu'elle ne rejette pas de CO2 en roulant. Elle en a déjà rejeté beaucoup lors de sa fabrication, elle en rejettera lors de son recyclage (en particulier, celui de ses batteries) mais elle en rejette aussi, indirectement, lorsqu'on roule avec. Et oui, il faut bien la produire cette électricité et comme en France, 10,8 % de l'électricité produite est directement issue des centrales thermiques (gaz, pétrole ou charbon), plus de 10,8 % de l'énergie utilisée pour la propulsion de la voiture électrique rejette du CO2 autour des centrales thermiques françaises ! Et j'ai bien écrit «plus de 10,8 %» car le rendement énergétique de la voiture électrique n'est pas optimum, en particulier si on comptabilise l'énergie perdue lors de la recharge des batteries sous forme de dissipation thermique. Heureusement en France, une voiture électrique, lors de son utilisation, rejette environ 70 % moins de CO2 qu'une voiture équipée d'un moteur thermique, puisque qu'une grande partie de l'électricité consommée est d'origine nucléaire ! Les kilomètres parcourus en voiture électriques vont donc laisser des traces pendant des centaines d'années.

On pourrait aussi parler des voitures à pile à combustible, ne consommant que de l'hydrogène et ne rejetant, d'après leurs promoteurs, que de la vapeur d'eau ? Ca se trouve où, l'hydrogène ? A oui, au collège, vous avez fait l'expérience de l'électrolyse de l'eau (mais comment fabrique-t-on l'électricité, je ne me souviens plus ?), d'un côté l'oxygène, de l'autre l'hydrogène. Mais ce n'est pas comme ça que font les industriels car ce procédé est trop coûteux. Une de leurs méthodes pour fabriquer de l'hydrogène à moindres coûts, c'est d'utiliser des chaînes carbonées, les trucs avec des molécules de carbone, d'oxygène et d'hydrogène. Ils cassent les chaînes pour récupérer les molécules d'hydrogène et il reste donc des molécules de carbone et d'oxygène, molécules qui se font une joie de se regrouper en CO2 (ou CO). Décidemment, c'est vraiment trop injuste pour le petit caliméro écolo. Au fait, le charbon contient plein de chaînes carbonées et il y a bien plus de réserves de charbon que de pétrole dans le monde : que l'Humanité se rassure, elle pourra encore rouler des années en grosses voitures grâce aux piles à combustible !

On parle des bio-carburants ? Posez-vous la question pourquoi ceux-ci ont été renommés agro-carburant ? Et oui, c'est parce qu'il n'y a rien de bio là-dedans, les végétaux utilisés pour leur fabrication sont cultivés à grand renfort d'engrais fabriqués à partir du pétrole et de pesticides eux aussi issus de l'industrie chimique. Il faut ensuite du gasoil pour le tracteur qui laboure, sème et récolte. Pour les tous premiers agros-carburants, il fallait consommer plus d'un litre de pétrole pour produire un litre d'agro-carburant ! Le bilan énergétique étant donc négatif, autant utiliser directement le litre de pétrole qu'en gâcher inutilement.

Et parlons aussi de l'hallucination écologique induite par les moteurs à air comprimé. Encore une fois, l'air comprimé ne se trouve pas de manière naturelle. Il faut donc un compresseur, électrique par exemple, pour gonfler le réservoir d'air comprimé qui alimentera le moteur. Et ensuite, il y a un gros hic bien brûlant, la thermodynamique : «PV = nRT» ! Est-ce que ça vous dit quelque chose ? C'est une loi que tous les plongeurs connaissent bien. Et tous les plongeurs savent bien qu'un bloc de plongée en cours de gonflage, ça chauffe beaucoup au risque même de faire exploser le bloc s'il devient trop chaud ! Et oui : si dans le volume «V» constant du bloc de plongée, ou du réservoir d'air comprimé du moteur, on augmente la pression de l'air «P» de 200 fois, par exemple, on obtient alors une augmentation de la température du gaz (l'air) de 200 fois ! Et toute cette élévation de température, c'est de l'énergie qui va disparaitre par dissipation thermique. On va donc perdre une partie assez importante de l'énergie utilisée pour le gonflage au bout de quelques dizaines ou centaines de minutes. Le bilan énergétique de ces réservoirs à air comprimé étant très mauvais, l'utilisation des moteurs à air comprimé est donc proche de l'hérésie ! Le lobby «pétrolo-industriel» peut conspirer autant qu'il veut, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas lui qui établie les lois physiques de la thermodynamique !

J'ai aussi entendu parler du moteur à eau :-$ ! D'après quelques allumés, c'est encore une conspiration du lobby «pétrolo-industriel» qui empêche le développement de ce moteur. Le jour où l'on arrivera à mettre le feu à de l'eau, les pompiers devront faire attention, mais jusqu'à preuve du contraire, l'eau ne dégage aucune énergie (elle est plutôt du genre à en prélever pour se transformer en vapeur par exemple) ! Les barrages hydroélectriques produisent de l'électricité grâce à une masse d'eau stockée en altitude. C'est l'énergie potentielle, due à la pesanteur s'appliquant sur la masse d'eau, qui est transformé en énergie électrique. Alors, vous pouvez toujours essayer de faire fonctionner votre voiture uniquement avec de l'eau, mais vous n'arriverez à avancer que si vous êtes raccordés par un très long tuyau à un lac d'altitude (ça va être pratique, ça) ou à un énorme réservoir d'eau perché au-dessus de la voiture (le tuyau sera moins long, mais la solution ne va être plus pratique).

Le seul moyen de diminuer la pollution en CO2 est de diminuer l'activité humaine, comme par exemple, faire moins de kilomètres en voiture, même électrique, comme pour se rendre au travail ! Mais voilà, il faut bien vivre et donc travailler. Généralement, les gens s'éloignent des centres-villes pour trouver des logements moins chers, en pleine campagne, loin des réseaux de transport en commun (mais avec les prix des carburants qui ont bien augmenté et qui devraient continuer d'augmenter, ce n'est pas forcément le bon raisonnement à tenir, même avec une voiture électrique). Et comme le mordu d'écologie est souvent à la recherche de nature, pour avoir du terrain sans payer des fortunes, il s'éloigne comme les autres des villes. Mais même en utilisant les transports en commun, le covoiturage ou une voiture électrique, cet écolo doit faire plus de kilomètres pour se rendre au travail que celui qui habite à proximité de son lieu de travail, il émet donc plus de CO2, il use plus vite sa voiture (ou son bus ou son train), il faudra entretenir ce véhicule plus régulièrement, le renouveler plus souvent, donc en fabriquer un nouveau, recycler l'ancien, de nouveau du CO2, plein de CO2. Pas aussi florissant que ça le bilan carbone de ce genre d'écolo !

Bien sûr, tout ça n'excuse pas les kilomètres que nous avons parcouru en avion lors notre dernier voyage et nous ne cherchons même pas à nous excuser. En plus, nous ne compensons pas le voyage en CO2 car cela ne fera jamais disparaître le CO2 que l'avion a dégagé pour nous transporter (au contraire, à courte échéance, l'argent que nous aurions pu donner à une ONG, aurait aussitôt dégagé du CO2 supplémentaire, par exemple, à cause les véhicules utilisés pour transporter les ouvriers qui plantent les arbres ; toute activité humaine dégage du CO2). Mais ne venez surtout nous reprochez de polluer la planète, je ne suis pas si certain que votre bilan carbone «global» soit meilleur que le nôtre (à moins que vous soyez du genre «méditation transcendantale» et que votre vie s'apparente à celle d'un légume, et dans ce cas, je me demande bien pourquoi vous êtes en train de surfer sur internet ?) !

PS : mes sources proviennent principalement du magazine «National Geographic», en tant que plus gros producteur de CO2 au monde, les Américains maîtrisent bien le sujet. Et oui...

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