Residencial, B.B.

Article n° 130, publié le 3-Juin-2017, par Christophe.
Catégorie(s) : conseils aux voyageurs.

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A l'heure où se développent Airbnb et autres sites de «partage» ou de travail déguisé, il faudrait peut-être rappeler que «loger le touriste» est le travail à plein temps de certaines personnes qui ne vivent que de cette activité ! D'accord, j'admets que certains professionnels proposent aussi leurs offres sur Airbnb mais quand même, tout le monde se plaint de l'uberisation du travail (c'est-à-dire être payé à la tâche, mais en recevant les tâches via un smartphone à plus de 800 euros avec un forfait à 30 euros par mois, c'est vrai que ça change tout !) mais dès qu'il y a moyen de se faire quelques euros en plus (pour acheter le smartphone et le forfait précité) tout le monde y va la tête la première (le crémier va devoir investir dans la vaseline ; cf l'article du mois dernier pour comprendre cette blague vaseuse et scatologique) ! Bon, je divague et je m'éloigne de mon sujet car je voulais disserter sur les différentes formes d'hébergement de tourisme que nous avons utilisées lors de nos voyages (à noter que ce ne sont que nos avis personnels, qui n'ont rien d'universel et qui ne peuvent s'appliquer à tous les établissements).

Commençons par les hôtels (ou motels) qui représentent les hébergements de tourisme les plus répandus sur la planète ! Premier point : il est clair qu'un hôtel proposant plus de 1.000 chambres et une grande piscine avec des toboggans aquatiques ne correspond pas du tout à nos attentes (même s'il paraît que c'est la tendance française à la mode) et que nous bannissons catégoriquement ce genre d'hébergement (depuis les Canaries en 1997). Second point : le prix ! Les hôtels sont généralement bien plus chers que les autres hébergements car il faut payer le service que tout hôtel se doit de fournir : le ménage journalier avec les draps et les serviettes changés tous les jours (même si certains hôtels ne le font plus systématiquement pour des raisons écologiques, bien que nous ayons souvent vu la petite affichette affirmant que seules les serviettes posées sur le sol seront changées et que finalement, elles étaient toutes changées). Franchement, c'est un service dont nous n'avons pas besoin (le ménage une fois par semaine suffirait amplement, ou sur demande en cas de pépin). Et dernier point à charge : on ne peut pas se faire à manger dans la chambre ! Le petit-déjeuner, en particulier, et les autres repas doivent être pris à l'extérieur de la chambre, ce qui représente un budget supplémentaire par rapport à la plupart des autres hébergements. Cela dit, dans les pays où le coût de la vie est faible, les petits hôtels (ayant moins d'une centaine de chambres) sont souvent bien plus attrayants et bien moins chers qu'un emplacement de camping à Palavas-les-Flots au 15 août ! Je pense en particulier aux hôtels que nous avons fréquentés à Bali. Nous ne bannissons donc pas tous les hôtels, même si ce n'est pas la forme d'hébergement que nous privilégions en voyage.

Passons maintenant aux «Bed and Breakfast» qui offrent généralement au Royaume-Uni, en Ecosse, en Irlande ou au Canada, d'énormes avantages par rapport aux hôtels, comme la convivialité (on apprend aussi plein de choses sur la région visitée en discutant avec les personnes tenant les B&B), le nombre de chambres limité et le principal, un petit-déjeuner délicieux et pantagruélique pour le prix d'une chambre d'hôtel ! Généralement, après un petit-déjeuner dans un B&B, on n'a plus faim avant la fin de journée et encore, si on se dépense (par contre, si on reste assis sur un siège de voiture toute la journée, il vaut mieux aussi sauter le repas du soir, à moins de risquer d'avoir à déclarer à son pèse-personne quelques kilos supplémentaires à son retour de voyage). Et n'oublions pas que le petit-déjeuner dans un B&B est souvent un moment d'échange privilégié avec les tenanciers des B&B. Le seul réel problème est parfois la décoration très kitch des chambres (tout de rose bonbon...). Bien évidemment, reste le fait qu'on doit prendre le dîner au restaurant (sauf que l'on peut demander des conseils aux propriétaires du B&B pour savoir où manger et qu'au Royaume-Uni, en Ecosse ou en Irlande, on peut manger dans des pubs où c'est souvent très bon - les plats et la bière - et bien moins cher qu'au restaurant, au détail près, que ces pays ont souvent un coût de la vie assez élevé). A noter qu'au Québec, les B&B sont appelés «gîte du passant».

Un peu en aparté, les «residenciales» («residencial» au singulier) au Chili (et aussi en Argentine mais pas exactement sous la même dénomination) regroupent sous une même appellation des petites pensions de familles, des petits hôtels familials ou des chambres chez l'habitant, plus ou moins bien tenues. L'offre est assez disparate niveau prestation mais elle a le grand mérite d'être fournie (on en trouve dans toutes les villes au Chili). Puis, elle est indéniablement la meilleure façon de se loger à relativement faible coût au Chili, de manière généralement conviviale (disons, entre l'hôtel et le B&B).

La table d'hôte est la solution d'hébergement certainement la plus conviviale ! Le petit-déjeuner et le dîner sont souvent des moments d'échange privilégiés avec les tenanciers mais aussi avec les autres hôtes, pour le meilleur et pour le pire. Nous avons souvent fait des rencontres très intéressantes et intellectuellement enrichissantes (point de débats philosophiques ou d'étalage de culture, mais des échanges fructueux sur le thème du voyage) mais aussi, parfois, des rencontres navrantes (ça ne fait jamais plaisir de tomber sur des racistes au plein cœur du cirque de Mafate). Au Viêt Nam, nous avons logé chez l'habitant, avec une formule proche de la table d'hôte (dîner et petit-déjeuner compris), et ce sont nos plus beaux souvenirs du pays (en particulier, la nuit passé à «Ta Van», où l'alcool de riz avait bien coulé à flot après le dîner). Le petit défaut des tables d'hôte : il ne faut pas y rester trop longtemps car les mêmes menus finissent par revenir, invariablement, même si la qualité des repas est au top, avec par exemple, de bonnes confitures maison au petit-déjeuner ou de très bons punchs maison !

Et je vais finir cet article par l'hébergement que nous privilégions généralement lors de séjour de plusieurs jours au même endroit : les gîtes ! Comme dans les meublés de tourisme ou les locations de vacances, les studios ou appartements proposés par les gîtes sont souvent équipés d'une kitchenette avec au moins un frigo et une plaque de cuisson (on peut donc se faire à manger, même si ce n'est que pour réchauffer des plats à emporter ; à ce sujet, le top est d'avoir un four micro-onde). Puis, on a l'impression d'être chez soi, personne ne va venir faire le ménage pendant votre absence, on peut laisser sans crainte l'appareil photo posé sur la table de nuit sans attirer les convoitises (c'est bien gentil la recommandation des hôtels, de déposer dans le coffre-fort les objets de valeurs, mais vraiment pas pratique quand il s'agit de recharger un appareil électronique). Autre avantage : contrairement à un meublé de tourisme, le propriétaire du gîte, le «gîteur», habite souvent à proximité, ce qui permet d'échanger sur le pays (même si c'est un poil moins convivial qu'un B&B ou qu'une table d'hôte). Et n'oublions pas que les prix des gîtes sont souvent plus compétitifs que les autres formes d'hébergement. A noter qu'en Italie, on trouve des gîtes sous l'appellation «agritourismo» car ils sont souvent situés dans des fermes en pleine campagne (comme au cœur de la magnifique campagne toscane). A Amsterdam, nous avions trouvé un petit gîte dans une péniche, ce qui était très original.

Voilà, je pense avoir fait le tour des hébergements que nous avons fréquentés lors de nos voyages, à l'exception du camping car j'ai déjà écrit un article sur ce mode d'hébergement qui n'est pas forcément le plus économique (surtout s'il faut remplir le réservoir d'essence du camping-car). J'ai passé sous silence les carbets municipaux en Guyane même si c'est une expérience enrichissante. Nous avons aussi testé une fois, une salle de classe dans une école, en Bolivie... Nous avons aussi dormi dans des chambres chez l'habitant mais cette solution est finalement équivalente au B&B sans le second B ou au gîte sans kitchenette. J'aurais pu aussi parler du voilier ou du bateau de croisière «plongée» mais comme le carbet en Guyane, ce sont des hébergements un peu atypiques (mais le voilier est très agréable). Quant aux gros bateaux de croisière, nous n'avons heureusement jamais expérimenté cela (car ce sont d'énormes hôtels, certes flottants, avec plusieurs centaines de chambres). De plus, nous évitons aussi les offres du style yourte (sur le sol français, alors qu'une telle offre en Mongolie nous conviendrait fort bien) ou cabane flottante ou perchée dans les arbres avec un éclairage à la lampe à pétrole : les tenanciers de ce style d'hébergement font payer fort cher cette originalité qui ne nous attire pas du tout ! Quoi qu'il en soit, Je pense maintenant avoir fait le tour de la question et vous avoir donné des idées pour vos prochains voyages (au fait, vous retrouverez pleins d'adresses d'hébergement dans nos carnets de voyage sur https://www.amvdd.fr).

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