Airlines jackpot !

Article n° 125, publié le 18-Février-2017, par Christophe.
Catégorie(s) : conseils aux voyageurs.

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Il y a quelques années, je me suis demandé quand fallait-il prendre un billet d'avion pour essayer de le payer moins cher ? J'en avais conclu qu'il fallait prendre l'avion en dehors des périodes de congés scolaires, de préférence en milieu de semaine et qu'il fallait réserver le billet d'avion au moins trois mois à l'avance, en pensant à observer les fluctuations des prix d'une semaine sur l'autre. Par exemple, si fin novembre, on cherche à acheter un billet d'avion pour «Buenos Aires», en partant le week-end juste avant Noël, il faut s'attendre à payer 3.000 euros par personne, aller-retour en classe bétaillère, au lieu des 800 euros, environ, le reste de l'année si bien évidemment on s'y prend 3 mois à l'avance pour acheter les billets. Puis, je me suis dit qu'un de ces critères était un peu bancal : «en dehors des périodes de congés scolaires» ! Bien évidemment, on pense aux congés scolaires du pays d'origine mais faut-il aussi prendre en compte les congés scolaires du pays d'arrivée car, par exemple, les autochtones vont rentrer chez eux après leurs vacances et le taux de remplissage des avions sera élevé, tout comme le prix des billets ? Puis, faut-il aussi prendre en compte les congés scolaires des Américains, Australiens, Allemands ou Hollandais, par exemple, même pour un vol au départ de Paris et à destination de Johannesburg ?

J'ai donc observé pendant un an, les prix des billets aller au départ de Paris, sans escale (à l'exception de Bangkok où il y avait une escale), en classe bétaillère, sur une seule compagnie (car de toute façon, les variations de prix se répercutent sur toutes les compagnies par le levier de la concurrence), pour différentes destinations à travers le monde, sur des vols partant 2 mois après la date potentielle d'achat du billet (départ un jeudi, en indiquant un séjour de 2 semaines). Je me doute bien qu'il faudrait faire cette étude sur une période plus longue qu'une seule année (car la compagnie aérienne peut offrir des promotions particulières en fonction de sa situation économique, promotions qu'elle ne proposera peut-être plus les années suivantes, ou que la compagnie profitera d'événements comme l'Euro de foot ou les Jeux Olympiques pour faire grimper ses prix) et en corrigeant les chiffres en fonction du cours du carburant (si toutefois, le prix du kérosène a une forte influence sur le prix de billets d'avion), en attendant, voilà ce que ça a donné :

Dessin évolution du prix des billets d

Bien évidemment, les congés scolaires d'été des Français ont une forte influence sur les billets d'avion, en particulier début août où les prix se retrouve facilement multipliés par plus de 2 par rapport aux prix constatés deux mois avant ou un mois après). A Noël, on constate le même phénomène, accru même pour certaines destinations. Les congés des autres pays européens ou nord-américains doivent aussi influer sur les prix des billets d'avion au départ de Paris mais l'Europe part aussi en vacances en août et à Noël, tout comme les deux pays du continent nord-américain, il est donc impossible de mettre en évidence cette influence. De même, il est difficile de noter une influence notoire des congés scolaires des pays asiatiques (mais les Japonais ne partent pas en vacances, ils restent au travail ; quant aux autres pays d'Asie, leurs salaires ne leur permettent peut-être pas de partir en masse) ! Pour les Argentins (et certainement les Chiliens qui ont leurs grandes vacances en janvier / février comme les Argentins) ou les Sud-Africains, c'est loin d'être évident. Après une forte baisse des prix début septembre suite au pic de début août, les prix des billets pour «Buenos Aires» et Johannesburg sont remontés alors qu'il n'y a pas de vacances scolaires dans ces contrées. Seraient-ce les Français, sans enfant, qui ont attendu la fin des congés scolaires pour partir à l'aventure en Patagonie ou dans le Kalahari ? Peut-être, parce que ce même petit soubresaut est observable pour «New York» (mais juste fin septembre) et pour Bangkok... Et enfin, les congés d'hiver français ont visiblement une influence pour des destinations comme l'Argentine, l'Afrique du Sud ou la Guadeloupe (ça reste moins cher d'aller bronzer aux Antilles que d'aller se geler les cou[censuré]illes sur les pistes de ski des Alpes ;-)).

En conclusion, partir en avril ou en mai peut être un bon plan pour profiter de billets d'avion moins chers. Même les ponts de mai n'incitent pas les Français à partir loin (on ne fait pas un voyage de 8.000 kms sur un pont de 5 jours et comme je n'ai pas pensé à regarder une destination proche comme Séville ou Rome, on ne peut donc pas voir l'influence des ponts de mai sur ces destinations mais par expérience, je sais qu'elle est énorme). La grande révélation de cette pseudo-étude à deux balles (qui m'a quand même pris 10 minutes toutes les deux semaines, soit même pas 5 heures de travail en tout, en comptant la longue analyse des résultats et la rédaction de l'article ;-)) est que partir entre fin août et tout début septembre, est un très bon plan : les billets d'avion retrouvent alors presque leurs prix planchers, après les sommets «himalayesques» de début août ! En plus, c'est une bonne période pour de nombreuses destinations comme par exemple, l'Afrique Australe (Afrique du Sud, Namibie, Botswana, etc...). Malgré les congés scolaires de la Toussaint (ou de Thanksgiving et d'Halloween pour le continent nord-américain) dont on observe tout de même une influence, le mois de novembre peut être intéressant pour certaines destinations, comme par exemple la Guadeloupe où c'est une bonne saison pour découvrir cette île (même si le billet est alors 50 % plus cher qu'au mois de mai où il est à son prix plancher) !

PS : Je le savais déjà mais franchement, les compagnies aériennes profitent des congés scolaires pour se gaver ! Les prix des billets sont alors multipliés par plus de 2. Par exemple, pour la Guadeloupe, le prix du billet passe de 200 euros début juin (billet qui ne doit pas être vendu «à perte» pas les compagnies) à presque 500 euros début juillet, alors que pourtant, les mois de juillet/août ne sont pas, d'un point de vue météorologique, la meilleure période pour partir en Guadeloupe. Mais les étudiants guadeloupéens rentrent fin juin / début juillet dans leurs familles pour les deux mois d'été, la demande est donc plus forte, les prix augmentent en conséquence (c'est logique mais complètement injuste pour les étudiants guadeloupéens, même s'ils ont, peut-être, des aides du conseil régional... mais par le biais de ces aides, ce sont les contribuables qui enrichissent les actionnaires des compagnies, ce qui me fait grincer des dents). Et bien évidemment, le problème est le même pour toutes les compagnies desservant la Guadeloupe (ou la Martinique, ou l'Ile de la Réunion), concurrence oblige...

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